Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les secrétaires d’État, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, il y a très exactement une semaine, le terrorisme islamiste s’apprêtait à frapper la France en son cœur pour ce qu’elle est, pour ses valeurs et pour ce qu’elle représente.
Immédiatement, le Président de la République a pris deux décisions : le rétablissement des contrôles aux frontières et la déclaration de l’état d’urgence. Nous avons approuvé ces deux mesures sans aucune réserve.
C’est aussi sans aucune réserve, monsieur le Premier ministre, que le groupe que j’ai l’honneur de présider soutiendra unanimement le projet de loi que vous nous soumettez aujourd’hui, et qui permet la prolongation de l’état d’urgence.
Nous le ferons, tout d’abord, parce que, si la France a rendez-vous avec son histoire, chacun d’entre nous, quel qu’il soit, a aussi, collectivement et individuellement, un rendez-vous à respecter : nous devons être à la hauteur de la gravité des événements ; chacun est appelé à l’esprit de responsabilité.
Par ailleurs, nous voterons unanimement et sans aucun souci en faveur de ce texte parce qu’il a été préparé dans le dialogue entre les deux assemblées. Je veux à ce propos féliciter M. Philippe Bas, la commission des lois et l’ensemble de ses membres, sans aucune distinction, pour l’excellent travail qu’ils ont accompli et dont une partie a été reprise par l’Assemblée nationale. Je les en remercie.