Par définition, la commission – comme l’ensemble du Sénat, me semble-t-il – est favorable au développement de l’apprentissage. Celui-ci fait l’objet d’un certain nombre de dispositifs incitatifs que l’on peut rappeler : des exonérations de charges sociales, un crédit d’impôt de 1 600 euros, une prime de 1 000 euros pour les entreprises de moins de onze salariés, une aide à l’apprentissage pour les entreprises de moins de 250 salariés et la prime « TPE jeunes apprentis ».
De nombreuses incitations existent donc, mais le problème de l’apprentissage dépasse la dimension purement fiscale. Nous pourrions d’ailleurs débattre longuement des raisons qui expliquent les différences observées entre la France et d’autres pays dans ce domaine.
Je souligne toutefois que l’adoption de cet amendement aurait un coût extrêmement élevé pour les finances publiques : une exonération de 500 euros par mois représente donc une dépense fiscale de 6 000 euros par an et par apprenti ; il suffit de multiplier cette somme par le nombre d’apprentis, de l’ordre de 400 000, pour obtenir un total de 2, 4 milliards d’euros.
Même si elle comprend l’intention des auteurs de l’amendement, la commission ne peut qu’émettre un avis défavorable, eu égard à ce coût très élevé.