Cet amendement a pour objet de rendre les bâtiments de stockage de produits agricoles éligibles à la déduction exceptionnelle en faveur de l’investissement, prévue à l’article 142 de la loi Macron.
Nous vivons, depuis déjà pratiquement deux ans, une période de volatilité exacerbée des prix des matières premières agricoles, avec, comme conséquence, une large baisse des revenus des agriculteurs. Cette situation met aussi en lumière une faiblesse structurelle de la filière de l’élevage et l’existence d’une concurrence, non seulement avec des pays tiers, mais également avec d’autres États membres de l’Union européenne, du fait, simplement, de distorsions en matière de politiques sociale et environnementale.
Dès lors, il est nécessaire d’élargir le champ de la déduction exceptionnelle en faveur de l’investissement aux bâtiments de stockage et aux matériels y afférant, pour les investissements qui seront réalisés au cours de l’année 2016.
Ce point, je le rappelle, figurait dans les recommandations, formulées dans le cadre du G20 qui s’était tenu à Paris, en 2011, pour tenter de maîtriser au mieux la volatilité des prix des matières premières agricoles. De la même manière, l’augmentation des capacités de stockage est préconisée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, et l’Organisation mondiale du commerce, l’OMC, afin de remédier à cette volatilité.
Cet amendement va dans le même sens que les amendements n° I-180 rectifié, I-221 rectifié bis et I-315 examinés à l’article 7 bis. Nous sommes là, en quelque sorte, au cœur de la proposition de loi en faveur de la compétitivité de l’agriculture et de la filière agroalimentaire, que nous examinerons le 9 décembre prochain.