Madame la présidente, je tiens à vous dire que j’ai demandé la parole tout à l’heure pour expliquer mon vote sur les amendements n° I-176 rectifié, I-284 rectifié et I-285 rectifié. J’avais naturellement bien des choses à dire, mais j’aurai l’occasion de m’exprimer également lors de l’examen du prochain projet de loi de finances rectificative.
Certains propos nous agacent et agacent les Françaises et les Français : il est pénible d’entendre dire qu’il y a, d’un côté, de pauvres patrons qui vont être taxés davantage et dont il faudrait donc alléger ou supprimer les taxes, et, de l’autre, des méchants dont le seul but est de taxer !
Nous en avons assez de voir des entreprises comme Carrefour recevoir 120 millions d’euros en une année ! Il s’agit tout de même d’une société qui importe depuis l’étranger les fruits et légumes qu’elle vend, au moment où les producteurs français, ne trouvant pas à vendre les leurs, notamment parce que les Français et les Françaises n’ont plus les moyens d’acheter ces produits, sont obligés de les brûler !
C’est pourquoi, monsieur le secrétaire d’État, je suis scandalisé de votre philosophie et des réponses de classe – il faut les appeler ainsi ! – que vous apportez aux problèmes que nous soulevons, comme à l’instant sur les trois amendements sur lesquels je souhaitais m’exprimer.
Vous devriez vous apercevoir que les personnes qui gagnent de l’argent doivent aussi contribuer à rééquilibrer notre pays et à lui permettre de surmonter les difficultés qu’il connaît aujourd’hui. Je prendrai le temps de revenir sur ce débat, bien entendu.
J’en viens à l’amendement n° I-278, qui vise à assujettir les sociétés exploitant des services de transports interurbains de personnes à la taxe spéciale sur certains véhicules routiers, la TSVR.
La raison d’être de cet amendement réside, entre autres choses, dans la nécessaire prise en compte des externalités « négatives » qu’induit le transport des personnes comme des marchandises.