Je n’invoquerai pas M. Borloo, qui se trouve précisément au Palais du Luxembourg pour défendre la taxe carbone…
Je voudrais convaincre mes collègues de l’intérêt d’orienter la formation professionnelle vers les filières vertes, en particulier la construction écologique, qui est en plein essor et dont le chiffre d’affaires croît de façon exponentielle. Ce secteur attire de plus en plus de professionnels du bâtiment, mais, comme dans l’éolien, la demande ne peut être entièrement satisfaite, en raison principalement du manque de formations spécialisées pour tous les acteurs du secteur : architectes, prescripteurs, artisans, responsables publics de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire.
Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’ADEME, les métiers de l’éco-construction vont permettre de créer ou de sauvegarder de 200 000 à 250 000 emplois d’ici à 2020. Il nous appartient d’aller de l’avant et d’encourager ce secteur, qui a cruellement besoin de cerveaux et de bras.
J’espère vous avoir convaincus de l’intérêt de développer les filières de l’écologie, du développement durable ou de l’éco-construction. Néanmoins, je vais retirer cet amendement, car je ne voudrais pas imposer ces priorités aux régions : il leur revient de les retenir librement. À l’occasion des élections de mars prochain, chacun d’entre nous pourra mener campagne comme il le souhaite en vue de promouvoir les emplois verts et les filières correspondantes dont il estime le développement indispensable à l’économie de sa région.