Claude Bérit-Débat a parfaitement posé le problème. Ce n’est pas le fait du hasard si nos deux amendements sont identiques : leurs dispositions ont été adoptées lors d’une réunion du groupe d’études Chasse et pêche, le 22 octobre dernier.
Je remercie les membres de ce groupe appartenant aux groupes Les Républicains et de l’UDI-UC, mais aussi, M. Watrin, du groupe CRC, qui ont cosigné le présent amendement, ainsi que les membres du groupe socialiste et républicain qui ont choisi de déposer un amendement identique.
Cela prouve que la chasse et la pêche, qui regroupent 8 millions de pratiquants dans le pays, sont des activités qui vont bien au-delà des clivages politiques. Elles sont un élément essentiel de fédération de la ruralité dans notre pays.
Le Président de la République l’a bien compris, qui, recevant hier les présidents de la Fédération nationale des chasseurs et de la Fédération de la pêche en France à l’Élysée, a déclaré que la chasse est un élément essentiel de la biodiversité et un vecteur important de l’économie ; il a également affirmé sa volonté de ne pas amputer les moyens financiers de l’ONCFS, propos qui ont fait l’objet d’un communiqué.
Je rappelle que l’Office national de la chasse et de la faune sauvage exerce depuis plus de quarante ans ses missions régaliennes de police de l’environnement, mais aussi de nombreuses autres missions techniques et scientifiques, souvent commandées par les ministères. Claude Bérit-Débat l’a parfaitement exposé.
Je tiens à rendre hommage à la gouvernance de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, en particulier à son président et à son directeur, qui ont su fédérer l’ensemble du monde de la chasse à travers cet office. Ceux qui suivent les péripéties de notre activité le savent très bien, il y a une dizaine d’années, c’était loin d’être gagné, mais, aujourd’hui, toutes les fédérations des chasseurs de France sont derrière l’Office.
Ce n’est donc pas le moment d’amputer les ressources de ce dernier, d’autant plus qu’il doit faire face à de nombreuses études commandées par le ministère de l’écologie, et qui ne sont pas spécialement au profit des chasseurs. L’exemple de la brucellose du bouquetin dans les Alpes, dans le massif du Bargy, en est la preuve, puisque, dans cette réserve, la chasse n’est pas autorisée.
Voilà pourquoi les membres du groupe d’études Chasse et pêche sont tombés d’accord pour proposer la suppression de ce prélèvement de 1 million d’euros.