Ne nous faisons pas d’illusion : nous ne verrons jamais ces 4 milliards d’euros !
Vous avez raison, monsieur le secrétaire d'État, ce sont les gouvernements précédents qui les avaient promis. Pour être précis, il s’agissait de créances de l’État, en l’occurrence de l’argent que l’État avait prêté à l’industrie automobile au moment de la crise.
Maintenant, cela fait zéro, et ces 4 milliards d’euros ne reviendront pas !
Je pensais au départ qu’il s’agissait simplement d’un amendement d’appel sur lequel on ne voterait pas. Puisqu’il apparaît qu’il va finalement être mis aux voix, je tiens à dire que je ne peux pas l’approuver.
En effet, nous avons besoin de ce projet et il doit aller à son terme.
Nous ne sommes même pas certains aujourd’hui que la Société du Grand Paris trouvera les 28 milliards d’euros nécessaires, sauf à s’endetter de manière considérable sur des durées très longues, ce qui peut être une solution pour le financement de ce mode de transport...
Je tiens à faire remarquer à nos collègues de province que ce projet du Grand Paris Express contribuera, bien évidemment, à l’attractivité non seulement de la région d’Île-de-France, mais aussi de la France entière. Cette région est en effet la locomotive de notre pays.
Certes, on la regarde souvent un peu de travers, car c’est la région la plus riche de France. Dès que l’on parle de péréquation, chacun se tourne vers elle, oubliant bien souvent les écarts très importants qui existent entre les territoires les plus riches et ceux qui sont les plus pauvres. Peu importe, nous avons déjà eu ce débat...
Ce sont bien les Franciliens, avec leurs impôts locaux, et les entreprises franciliennes qui financeront la totalité de ce réseau de transport. Or, j’y insiste, celui-ci bénéficiera à l’ensemble du pays.
En tout état de cause, je le répète, je ne peux pas voter cet amendement.