Si je partage assez largement ce qui a été dit par mon collègue, il n‘en est pas de même de votre argumentaire, monsieur le secrétaire d’État. En effet, si l’État a maintenu, pour ces organismes, des conditions de fonctionnement un peu particulières, c’est pour permettre à des locataires d’être logés dans des conditions acceptables dans le parc de logements construits par ces mêmes organismes. Or c’est bien le rôle de l’État, me semble-t-il. Cela me paraît logique.
En revanche, je suis très inquiète devant la diminution progressive des moyens financiers des organismes d’HLM, car leurs capacités d’intervention pour l’amélioration de l’habitat existant ou pour la construction de nouveaux logements se réduisent de plus en plus.
Ponctionner ces organismes pour aller faire de l’aide à la pierre, mais en leur faisant perdre des moyens indispensables pour leur propre activité, c’est en quelque sorte vider une source pour en alimenter une autre, mais, au final, on n’a pas plus de moyens !
C’est une vraie difficulté pour le financement de la construction de logements dans lesquels on puisse enfin loger les locataires qui en ont besoin, les niveaux de loyers actuels dans les constructions neuves étant par trop élevés, faute d’aides à la pierre suffisantes pour répondre à l’ampleur des besoins.
Nous avons besoin de plus d’accompagnements financiers, pas de moins !