Il y a peu de choses à ajouter à l’intervention de Mme Lienemann ; je vais pourtant m’y essayer. L’un de nos collègues a dit que les organismes sociaux puisaient de plus en plus dans leurs réserves. C’est une évidence que nous pouvons constater sur le terrain, mais pourquoi en est-on là ?
La raison première tient aux contraintes toujours plus grandes : chaque année, on peut constater que le coût du logement augmente de façon considérable, pour les organismes sociaux comme pour les autres. Dès lors, ces organismes doivent à présent consacrer à la construction une part toujours croissante de leurs fonds propres – souvent jusqu’à 20 % ou 25 %.
Par ailleurs, ces organismes doivent faire le constat du désengagement des collectivités. Les départements, entre autres, qui étaient, dans les territoires, des partenaires importants des bailleurs sociaux, se désengagent de plus en plus, car ils ne disposent plus des moyens nécessaires.
Il faudrait également se pencher sur la gestion des organismes sociaux, du moins de ceux d’une certaine taille. Il serait utile de s’intéresser aux salaires de leurs cadres dirigeants – ils pourraient faire rêver - afin de pouvoir réaliser quelques économies.
Pour autant, les problèmes cruciaux sont bien, à mes yeux, l’augmentation du coût de la construction et les difficultés croissantes qu’éprouvent les collectivités à financer les bailleurs sociaux.