Les opérateurs de communications électroniques peuvent déduire de l’assiette de la TOCE, assise sur le chiffre d’affaires, les sommes acquittées au titre des dotations aux amortissements des infrastructures et réseaux de communications électroniques.
Cette incitation à l’investissement, parfaitement légitime, crée cependant une inégalité de traitement avec les opérateurs mobiles virtuels, les MVNO – pour .
En effet, les opérateurs mobiles virtuels financent indirectement les investissements dans les infrastructures, par le biais des achats de trafic. Or, contrairement aux opérateurs de réseaux, les MVNO ne peuvent pas déduire de l’assiette de la taxe la quote-part des montants versés aux opérateurs hôtes, qui contribuent pourtant à l’effort d’investissement et au financement du déploiement des réseaux.
Sur le fondement du modèle de l’architecture de coûts d’un opérateur développé par l’ARCEP, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, il ressort que 50 % des coûts annuels d’un opérateur de réseaux correspondent aux dotations aux amortissements afférents aux matériels et équipements acquis pour les besoins des infrastructures et réseaux dont la durée d’amortissement est au moins égale à dix ans. Ainsi, les montants versés par les MVNO aux opérateurs hôtes afin de recouvrer leurs coûts contribuent pour 50 % à ces dotations.
Au regard de ces éléments, dans une perspective de justice fiscale, les MVNO devraient également pouvoir déduire de l’assiette de la taxe 50 % des montants versés aux opérateurs hôtes.
Cet amendement vise donc à rétablir une égalité de traitement entre les opérateurs de réseaux et les opérateurs alternatifs, en instaurant pour ces derniers un abattement forfaitaire de 50 % des sommes versées au titre des prestations d’accès.