Je ne puis qu’appuyer la démarche de notre collègue Capo-Canellas. Cet amendement s’inscrit tout à fait dans l’esprit qui a animé le groupe de travail conduit par Éric Bocquet, Simon Sutour, Claude Kern et moi-même, dont les conclusions ont mis en lumière la fragilisation du pavillon national, soumis à de nombreuses taxes. Nous sommes pleinement en phase avec les recommandations du Parlement européen et attendons avec beaucoup d’intérêt de connaître la position de la Commission sur le « paquet aérien », qui sera rendue publique le 2 décembre prochain.
Les tragiques événements du 13 novembre et du mois de janvier dernier ont évidemment pour conséquence le renforcement des mesures de sécurité dans le secteur du transport aérien. Or, si cette mission régalienne est prise partiellement en charge par le budget de l’État dans les principaux pays membres de l’OCDE – à hauteur de 57 % aux États-Unis –, ce n’est pas le cas en France. En huit ans, les charges de sûreté ont augmenté de 36 %, et elles ne sont malheureusement pas près de baisser. En 2013, elles représentaient un coût par passager de 11, 50 euros à Paris, de 7, 89 euros à Francfort, de 5, 15 euros à Berlin, de 4, 13 euros à Madrid et de 2, 44 euros à Rome. Cela ne signifie pas que la sécurité est moindre dans ces aéroports, mais que la prise en charge de la sécurité par l’État est bien plus importante chez nos voisins qu’en France.
Je ne puis que souscrire, je le répète, à cet amendement. Il faudra un jour remettre les choses à plat pour aider le pavillon national, même si Air France a également besoin de se réformer. Nous devons être attentifs au fait que cette compagnie ne transporte pas que des passagers ; elle véhicule également le nom et le renom de la France.