Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, à l’ouverture du bal, le ministre des finances avait présenté le projet de loi de finances comme un texte sans surprise et, lors de la discussion générale, j’avais indiqué que l’opinion des écologistes à son égard n’en comporterait pas davantage. Pour autant, il fallait bien attendre le texte modifié par le Sénat pour se prononcer.
Pour le coup, le suspense aura été de courte de durée. C’est en effet dès l’article 2, monsieur le rapporteur général, que vous avez introduit un marqueur politique très fort, en choisissant de transférer vers les catégories les plus modestes 2 milliards d’euros d’impôts pesant jusque-là sur des catégories assez voire franchement aisées, que vous avez au passage modestement qualifiées de « classes moyennes ». D’ailleurs, devant une telle exubérance taxinomique, le grand Maurice Halbwachs a dû se retourner dans sa tombe…
Revenons-en au fond. Les écologistes considéraient que la réforme initiale de l’impôt telle que proposée par le Gouvernement n’était pas aboutie, dans la mesure où elle ignorait totalement cet impôt non progressif sur le revenu que constitue la CSG