Pour moi, tout agent de l'administration pénitentiaire doit potentiellement être un agent de renseignement. Dans d'autres métiers, comme celui des travailleurs sociaux ou des éducateurs spécialisés, on invoque le secret professionnel, mais ce ne saurait être le cas pour les agents de l'administration pénitentiaire, qui sont des sources privilégiées d'information, en raison de leur proximité avec les détenus. Comment imaginer un corps d'agents de renseignement explicitement identifiés ? Quels renseignements seraient-ils susceptibles d'obtenir. Sans doute serait-il bon que les agents spécialisés du renseignement travaillent davantage avec les surveillants, pour les conseiller, recueillir l'information avec discernement et en faire la synthèse, mais il reste que le renseignement ne peut venir que de la totalité des agents de l'administration pénitentiaire.