Je soutiens ces amendements pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, l’addition de la subvention publique à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger et de l’ensemble des frais de scolarité payés par les familles donne le coût total de la scolarité à l’étranger. Rapportée au nombre d’élèves, cette somme est très inférieure au coût moyen d’une scolarisation en France. Il n’est donc pas raisonnable de baisser la subvention publique, alors que le réseau accueille 9 000 élèves supplémentaires par an et ouvre de ce fait plus de 400 classes chaque année.
De plus, les 24 millions d’euros qui ont été demandés par l’Agence aux établissements en gestion directe du fait de la baisse de la subvention publique ont certes été en partie prélevés sur les fonds de roulement, mais plus de 10 millions d’euros seront également requis au titre de la rémunération des enseignants résidants, soit un coût de plus de 10 millions d’euros de frais de fonctionnement supplémentaires pour les établissements en gestion directe.
Même si l’augmentation des frais de scolarité est reportée d’un an pour ces établissements, une hausse de leurs frais de fonctionnement de plus 10 millions d’euros n’est pas tenable dans une perspective de long terme.
Permettez-moi d’ailleurs d’attirer votre attention, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, sur la situation du lycée français de Vienne, qui a dû solliciter une avance de 1 million d’euros auprès de France Trésor avant de reverser une contribution exceptionnelle du même montant six mois plus tard à l’Agence pour l’enseignement français de l’étranger. Ce n’est pas très correct !