Intervention de Jean-Pierre Raffarin

Réunion du 2 décembre 2015 à 9h30
Loi de finances pour 2016 — État b

Photo de Jean-Pierre RaffarinJean-Pierre Raffarin, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées :

Mon propos ne se rapportera pas directement aux amendements en discussion ; je parlerai de méthode, dans la continuité des observations que j’ai déjà formulées, madame la présidente de la commission des finances, lors de l’examen des crédits de la mission « Défense ».

Alors que les rapporteurs ne disposent que de trois ou quatre minutes pour présenter leur exposé sur des sujets très importants, nous consacrons de longues minutes à débattre du déplacement d’une poignée de millions d’euros d’un programme vers un autre, dans un pays qui est en guerre et qui doit faire face à des problèmes de fond de la plus haute importance que nous n’avons guère évoqués malgré l’intervention, par ailleurs excellente, de M. le secrétaire d’État. Je considère l’extrême gravité de la situation dans laquelle nous nous trouvons et je vois qu’il s’agit de déplacer 15 millions d’euros de tel programme vers tel autre – on ne les désigne d’ailleurs généralement que par leur numéro.

Monsieur le secrétaire d’État, madame la présidente de la commission des finances, je pense vraiment que, à un moment ou à un autre, il nous faudra mener un travail de prospective budgétaire pour le Quai d’Orsay. Car nous allons dans le mur ! De fait, nous voyons bien que, pour notre économie comme pour notre sécurité, nous avons besoin de développer notre influence dans le monde et de nous adapter certes à des méthodes de travail, mais aussi à des nouveaux pays émergents où il nous faut exercer une influence, ce qui suppose de disposer d’informations à leur sujet. Il va donc falloir réfléchir sur un plan général à l’avenir budgétaire du ministère des affaires étrangères, comme, d’ailleurs, du ministère de la défense.

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