Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mesdames les présidentes des commissions, mes chers collègues, comme chaque année, le budget de la mission « Enseignement scolaire » est de loin le plus gros budget de l’État, avec 67 milliards d’euros.
Nous pourrions nous en réjouir si les défaillances de notre système éducatif n’étaient pas de plus en plus importantes, ce qui est extrêmement grave pour notre jeunesse et pour l’avenir de notre pays. Chaque année, quelque 150 000 jeunes décrochent : ils n’ont ni diplôme ni formation. Cela peut être considéré comme une énième répétition, mais c’est malheureusement une réalité.
Très souvent, l’orientation, qui se fait par défaut, conduit non pas à la réussite des élèves, mais à l’exclusion, et l’apprentissage, pour des raisons idéologiques, n’a plus la place qu’il devrait avoir dans notre système éducatif. C’est pourtant une voie d’excellence et un formidable levier pour lutter contre le chômage des jeunes.
Notre système scolaire coûte proportionnellement plus cher que la moyenne de ceux des pays de l’OCDE, mais ses performances sont inférieures. Certains pays de l’OCDE ont tenu compte des résultats du rapport PISA – Program for International Student Assessment – et ont mis en œuvre des réformes, comme la Finlande, l’Allemagne ou l’Italie.
Un rapport de la Cour des comptes de mai 2013, intitulé « Gérer les enseignants autrement », montre que l’éducation nationale ne souffre pas d’un manque de moyens ou d’un trop faible nombre d’enseignants, mais d’une « gestion défaillante ».