Madame Gonthier-Maurin, vous avez raison d’insister sur l’intérêt de l’enseignement professionnel. Comme vous l’avez souligné, Mme la ministre de l’éducation nationale a lancé dans ce domaine un travail qui s’ordonne autour de cinq chantiers prioritaires.
Premièrement, nous voulons offrir à l’enseignement professionnel une perspective à long terme. Pour cela, nous devons assurer une meilleure adéquation entre la cartographie des filières de la voie professionnelle et l’évolution des métiers qui composent ces filières à l’horizon de dix ou quinze ans, afin d’aider au mieux les élèves dans leur insertion professionnelle.
Deuxièmement, nous entendons améliorer la première année de formation en lycée professionnelle, que l’on appelle la « seconde professionnelle ».
Troisièmement, Mme la ministre a demandé aux inspections générales du ministère d’aller voir comment se déroule concrètement la formation des futurs enseignants des lycées professionnels au sein des ESPE et de proposer des méthodes pédagogiques appropriées – Dieu sait s’il y en a parfois besoin ! – pour offrir aux futurs professeurs une formation adaptée.
Quatrièmement, il convient d’assurer la réussite de l’orientation des élèves dans la voie professionnelle. Pour rendre celle-ci plus attractive, les passerelles qui existent déjà entre elle et les autres voies doivent être effectives et, pour cela, beaucoup plus visibles par les jeunes.
En ce qui concerne l’affectation, qui est une question très importante, notre objectif est évidemment de satisfaire le vœu des élèves chaque fois qu’il est possible. Reste que, les places dans les filières étant ouvertes en fonction du nombre de débouchés, en liaison avec les régions qui élaborent les cartes de formation – dont l’évolution prend parfois un peu de temps –, il arrive que des élèves n’obtiennent pas l’affectation qu’ils ont demandée. Le point d’équilibre le plus juste possible doit être trouvé ; nous nous y efforçons, dans le cadre d’un bilan national du type de celui que vous avez appelé de vos vœux, madame Gonthier-Maurin, et qui est mené en liaison avec la réflexion sur la réforme du collège et sur les évaluations.
Cinquièmement, il importe de rendre visible ce que la voie professionnelle offre de meilleur. En vue du trentième anniversaire du bac professionnel, six ambassadeurs ont été nommés pour représenter cette formation ; des concours de photographies sont également prévus, de même que des opérations portes ouvertes.
Une relance de l’enseignement professionnel est indispensable, car, aujourd’hui comme hier, il répond à des besoins économiques, mais aussi sociaux. Il est donc doublement précieux !