Monsieur le rapporteur spécial, on ne peut pas se positionner en défenseur du latin et des classes bilangues en mai, dans le cadre de la réforme du collège, et proposer en décembre une suppression de créations de poste dans le second degré, en outre sans réinvestissement des sommes dégagées dans le premier degré.
Faites tout de même preuve d’un peu de sérieux dans vos raisonnements… C’est tout à fait incohérent !
Non, l’augmentation des effectifs n’est pas un dogme pour nous. Mais c’est bien un outil pour lutter contre les 150 000 sorties de notre système scolaire sans diplôme, contre l’aggravation des inégalités scolaires et contre les effets délétères de votre gestion passée de l’éducation nationale.
Votre perspective pour 2017, c’est de dégager 150 milliards d’euros d’économie. Ce sont 240 000 enseignants en moins, plus de 3 000 écoles qui disparaîtraient. Voilà vers quoi vous voulez nous entraîner, avec le raisonnement que vous engagez aujourd'hui.
Ce n’est pas sérieux de vouloir ainsi réduire les moyens d’un ministère qui en a bien besoin, et qui mérite même d’en avoir plus ! Nous voterons donc contre cet amendement.