Intervention de Guillaume Arnell

Réunion du 7 décembre 2015 à 10h00
Loi de finances pour 2016 — Article 40

Photo de Guillaume ArnellGuillaume Arnell :

Le marché des pompes à chaleur géothermique est en baisse depuis six ans : le nombre de pompes installées annuellement a été divisé par cinq depuis 2008.

Cette énergie renouvelable, outre que sa production et ses performances ne fluctuent ni avec la météo ni avec les saisons, permet de produire du froid en été et à l’intersaison, ce qui réduit sensiblement l’impact des consommations des bâtiments équipés sur le réseau électrique. Elle constitue également un moyen de création d’emplois locaux, notamment de foreurs. La profession a d’ailleurs fait des efforts considérables en termes de qualification : depuis juillet 2015, les foreurs doivent être qualifiés « Qualiforage » pour pouvoir intervenir sur un chantier de pompe à chaleur géothermique.

Cependant, l’installation d’une telle pompe nécessite un fort investissement initial, suivi de faibles coûts d’exploitation et de maintenance, la durée de vie de l’échangeur souterrain étant d’environ cinquante ans. Cette équation économique a pour résultat, par rapport au coût de renouvellement d’une chaudière à gaz classique, un temps moyen de retour sur investissement de dix ans, ce qui représente un frein psychologique au développement de cette technologie pour les particuliers.

Un levier économique est donc nécessaire pour que la filière française des pompes à chaleur géothermique ne disparaisse pas. L’élargissement de l’assiette du CITE à la pose de la pompe elle-même – à l’image de ce qui existe déjà pour l’isolation des murs, des planchers et des toitures – permettrait de soutenir le marché et d’aider à son redressement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion