Intervention de Roger Karoutchi

Réunion du 7 décembre 2015 à 14h30
Loi de finances pour 2016 — Articles additionnels après l'article 46 quater

Photo de Roger KaroutchiRoger Karoutchi :

Je ne voterai pas cet amendement.

J’entends bien ce que dit David Assouline, mais je préférerais que nous fassions une véritable analyse.

D’abord, pourquoi y a-t-il 120 000 logements vacants à Paris, si tant est qu’il y en ait 120 000 ?

Ensuite, M. Assouline parle d’une augmentation de taxe qui ne serait qu’une possibilité, puisque ce ne serait pas une obligation, ni donc une certitude. Sauf que, hélas, on sait ce qu’il advient dans les collectivités locales désargentées… Lorsque le Gouvernement a décidé de laisser une marge de manœuvre aux départements sur les transactions immobilières, la Ville de Paris l’a utilisée au maximum…

À force de se contenter de dire « on taxe, on taxe, on taxe », on en arrive à un système qui n’a plus de sens.

Qu’il faille une politique particulière à Paris, c’est une évidence, mais, monsieur Assouline, le fond du sujet, c’est que de nombreux propriétaires ne sont pas parisiens. Ce sont des provinciaux, des groupes internationaux, des gens que l’on a attirés sur le marché parisien.

Pourquoi ne louent-ils pas aujourd'hui ? Peut-être faut-il renforcer les dispositifs de sécurisation des loyers, mais, en tout état de cause, ce n’est pas en créant, encore et encore, des taxes supplémentaires ou en augmentant les taxes existantes qu’on va libérer et fluidifier le marché parisien !

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