Actuellement, les commissions des impôts directs et des taxes sur le chiffre d’affaires peuvent être sollicitées en cas de demande de remise ou de modération de pénalités déjà mises en recouvrement.
Pour sortir du cadre restreint de la demande gracieuse de l’article L. 250 du livre des procédures fiscales, il serait pertinent d’étendre la compétence desdites commissions à l’application de ces majorations, lorsqu’elles résultent de rectifications relevant de leur domaine de compétence.
Il paraîtrait logique de permettre aux commissions de se prononcer, au cours d’une même séance, sur les impositions litigieuses en principal et sur les pénalités de l’article 1729 du code général des impôts qui leur sont consécutives. C’est par l’examen des agissements du contribuable qu’elles pourront déterminer s’il y a eu, notamment, manquement délibéré ou manœuvres frauduleuses.
Cette modification permettrait de gagner du temps. Pour un même dossier, elle éviterait de convoquer une seconde fois les commissions, avec l’éventualité qu’elles se réunissent dans une composition différente et qu’il en résulte une divergence dans l’appréciation de faits.
En outre, ces dispositions permettraient d’harmoniser le traitement réservé aux contribuables : dans la pratique, certaines commissions acceptent de se prononcer sur les majorations de l’article 1729 du code général des impôts, tandis que d’autres se déclarent incompétentes.
Ainsi, nous proposons d’étendre la compétence des CDI à l’application de l’article 1729 du code général des impôts, qui prévoit notamment des majorations en cas de manquement délibéré.