Intervention de Stéphane Le Foll

Réunion du 9 décembre 2015 à 14h30
Compétitivité de l'agriculture et de la filière agroalimentaire — Articles additionnels avant l'article 1er

Stéphane Le Foll, ministre :

Vous le voyez : parfois, nous réussissons !

En revanche, il a été impossible de sortir de la logique visant à supprimer les quotas sucriers ! Une majorité de pays, tant ceux à qui on a supprimé une partie de leurs quotas historiques que ceux qui bénéficiaient de cette mesure, en particulier la France à l’époque, a décidé leur suppression. J’ai toutefois obtenu un report, de 2015 à 2017, de la mise en œuvre de cette mesure.

Comme les conditions vont changer, il est nécessaire, je le dis ici au Sénat, d’organiser une interprofession. Alors que la filière du sucre est parfaitement organisée et dispose d’une structuration très importante en termes territorial et industriel, je ne veux pas que la France ne dispose pas, dès le départ, pour anticiper la fin des quotas, d’une interprofession à laquelle tout le monde soit associé. Nous ne devons pas nous retrouver, comme c’est le cas aujourd’hui dans d’autres filières, sans lieu de débat et de contractualisation potentielle.

J’ai donc réuni toute la profession, qu’il s’agisse des producteurs, des transformateurs, des distributeurs ou des utilisateurs du sucre, pour leur demander de se mettre d’accord. Je peux vous dire que ce n’est pas fait ! En particulier en raison des positions de deux grandes coopératives, qui, l’une et l’autre, ne sont pas d’accord.

Comme M. Bizet l’a rappelé, notre pays connaît de temps en temps de telles divisions, contrairement à d’autres pays – M. Bizet a évoqué l’Allemagne –, où, dès lors qu’un accord est passé, il est effectivement mis en œuvre, même si la concurrence continue de jouer.

Là, je vous le dis, il va falloir que je me batte sur cette question. Mais je me battrai jusqu’au bout, je ne lâcherai pas !

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