J’ai bien entendu les propos de M. le ministre.
Une conférence annuelle – certes, l’idée peut effectivement paraître séduisante ! – ne résoudra pas le problème du déséquilibre actuel des forces. L’interprofession permet de réunir l’ensemble des acteurs de la filière, du producteur jusqu’au distributeur. Mais vous connaissez le poids de la grande distribution ; j’en ai parlé tout à l’heure. Nous devons faire part à ces professionnels de notre volonté d’intégrer le coût de production dans le prix final. Mais ils n’ont aujourd'hui aucun intérêt à nous écouter. Ils font ce qu’ils veulent, vous le savez très bien.
À mon sens, il faut absolument que la filière s’organise pour faire contrepoids face à la grande distribution. In fine, c’est cette dernière qui étouffe le prix et le répercute sur le premier des acteurs, c'est-à-dire le producteur.
Cet article nous laisse donc sceptiques, même si nous en comprenons les motivations. Nous ne vivons pas dans un monde de bisounours ! On peut se faire plaisir en inscrivant une telle disposition dans la loi, mais il y a des éléments que nous ne maîtrisons pas. Il faudra impérativement convaincre la grande distribution de changer de stratégie et de ne plus aller vers les prix les plus bas !