Le Sénat m'a demandé d'assurer la présidence du groupe d'amitié France-Asie centrale. Il y a trois ans, de cela, alors que je n'en étais pas encore président, nous avions, M. Dulait et moi, rencontré le président du Sénat du Kazakhstan.
À l'époque, il était très sensible à la pénétration de Daech dans l'ensemble du monde musulman, qu'il s'agisse de l'Asie centrale, des Philippines, de la Malaisie, ou autres, et avait souhaité réaliser un grand rassemblement de tous ces pays musulmans.
Cela ne s'est pas fait, mais j'étais récemment à Achgabat, à l'occasion des vingt ans de la neutralité du Turkménistan, où se trouvait beaucoup de monde - le président turc, les Russes...
On se rend compte que Daech a pénétré l'ensemble du monde musulman, jusque dans le nord de la Chine, chez les Ouïghours.
L'initiative de l'Arabie saoudite me rappelle celle des musulmans modérés d'Asie centrale. Vous avez vous-même une position plutôt négative à ce sujet, car vous estimez qu'ils veulent ainsi reprendre la main ; je m'interroge toutefois, comme Josette Durrieu, pour savoir si cette initiative peut être positive si on arrive à la contrôler.