Monsieur l'ambassadeur, la Russie estime que c'est aux Syriens de décider de l'avenir de la Syrie. Vous avez raison : la France a exactement la même position. C'est peut-être la raison pour laquelle notre pays pense que l'origine de la question syrienne se situe dans le mode de gouvernement de Bachar al-Assad, et que c'est la rébellion, à laquelle Bachar al-Assad a répondu par une violence inacceptable, qui a conduit aux événements que l'on sait.
Pensez-vous que Bachar al-Assad puisse jouer un rôle dans l'avenir de la Syrie, les circonstances étant ce qu'elles sont aujourd'hui ? Est-ce vraiment possible ?
Vous avez également affirmé que vous étiez favorable au soutien du régime de Bachar al-Assad contre les ennemis, quels qu'ils soient.
Y a-t-il d'autres raisons à la présence de la Russie en Syrie ? Pourquoi êtes-vous entrés dans ce conflit ?
En second lieu, que pensez-vous du rôle que l'Iran pourrait jouer dans cette question ? Nous sommes allés en Iran avec mon collègue Jacques Legendre. Chaque fois que nous avons interrogé nos interlocuteurs sur leur volonté de jouer un rôle ou non, alors qu'ils revenaient en quelque sorte dans le concert des nations après le traité sur le nucléaire, auquel vous avez participé, ils nous ont assuré qu'ils souhaitaient contribuer à la stabilité dans cette affaire. Qu'en pensez-vous ?