Attendons les faits au-delà des mots. L'attrait de l'apprentissage reste plus fort en Allemagne que chez nous. L'Allemagne est orientée « compétences et métiers » quand la France est orientée « diplômes ». C'est une différence significative qui explique que le taux d'insertion professionnelle soit bien plus fort de l'autre côté du Rhin.
Le fait qu'un texte sur l'apprentissage ressorte de la commission des affaires sociales plutôt que de celle des affaires économiques est également révélateur. À la commission de la culture, je suis chargé d'un rapport sur l'orientation et j'insisterai également sur l'enjeu économique du sujet.
Les Allemands recrutent en France sur des métiers déjà déficitaires chez nous (métiers de bouche, restauration) car ils paient mieux leurs apprentis. Il nous faut absolument renforcer l'attractivité de l'apprentissage dans notre pays.