Nous sommes toujours sur l’obligation de restitution auprès des communautés d’habitants, mais cette fois il s’agit de restituer les informations produites à partir des ressources génétiques prélevées. C’est une demande forte de ces communautés, notamment, bien sûr, en Guyane. En effet, les ressources qu’elles utilisent et entretiennent sont actuellement prélevées sans qu’elles bénéficient de retours sur les connaissances acquises par les chercheurs grâce à ces prélèvements.
Je tiens à cet égard à mentionner le travail mené par la faculté de pharmacie de Lille, certes en dehors du territoire français. Cette faculté envoie ses jeunes thésardes à Madagascar pour travailler avec les populations et identifier les savoirs locaux. À l’issue de leur mission, ces chercheuses restituent aux populations le nom et la forme des molécules chimiques et des substances actives des végétaux utilisés.
Cela a permis tout simplement à des communautés d’habitants de Madagascar d’empêcher que des entreprises prédatrices de biopiraterie, venues des États-Unis, ne s’emparent de leurs plantes. En effet, les habitants peuvent désormais afficher le nom de la molécule, justifier qu’ils s’en servent depuis longtemps et la connaissent bien. Ces communautés ont ainsi pu se défendre.
Notre but, au travers de cet amendement, est donc simplement de plaider pour la restitution des savoirs.