Pour le moment, nous attendons ces enfants et nous les accueillerons très vite ; les familles sont prévenues.
Il existe, pour ces enfants particuliers que sont les enfants haïtiens, un grand espoir, non seulement d’être accueillis dans des familles mais aussi de voir Haïti signer la convention de La Haye, qui réglemente l’adoption des enfants, non pas à leurs dépens mais à leur profit.
Et puis, madame, avec tout le respect que j’ai pour vous, pour tous ceux qui s’intéressent à ce problème et, surtout, pour les familles adoptantes, je me dois d’ajouter que, autour des enfants haïtiens, s’est développé tout un commerce difficile à supporter, et jusque dans les rues de Paris, où des personnes se promènent avec des catalogues, mesdames, messieurs les sénateurs...
Nous avons envoyé sur place une mission de psychiatres et de pédopsychiatres, accompagnés de représentants des familles. Ils ont vu 117 enfants dans des conditions très différentes, suivant ce que l’on appelle les orphelinats, dont ils étaient les hôtes, parfois les prisonniers, puisque tout cela rapporte de l’argent ! Sur ces 117 enfants, madame, il n’y avait pas un orphelin !
Il ne faut pas confondre les enfants qui sont adoptés et les enfants des pauvres, que l’on pourrait accueillir dans les pays plus riches.
Je tenais à vous apporter très respectueusement ces précisions, tout en vous assurant que nous essayons d’accélérer le plus possible l’accueil de ces enfants.