Madame la secrétaire d’État, la plus élémentaire des courtoisies m’amène à vous remercier pour votre réponse, mais le devoir de sincérité m’oblige aussi à vous dire combien celle-ci me déçoit.
Le problème est réel. Un fonds a effectivement été mis en place, mais il ne permet la prise en charge que de quelques stages, et sa reconduction n’est absolument pas garantie – bien au contraire – pour la rentrée de 2016 !
Par ailleurs, madame la secrétaire d’État, j’aime la façon dont vous évoquez l’aspect pluridisciplinaire des stages. En réalité, que se passe-t-il ? Les stagiaires, pour parvenir à un résultat, suivent éventuellement plusieurs stages de moins de deux mois, parfois de façon déguisée au sein de la même structure, en passant par la commune, la communauté de communes, le centre intercommunal d’action sociale, le CIAS, et j’en passe.
J’ajoute que des étudiants choisissent même d’arrêter leurs études et de travailler sous contrat à durée déterminée pour bénéficier ensuite du statut de demandeur d’emploi, lequel dispense de l’obligation de gratification.
Enfin, les établissements publics ayant vocation à accueillir ces jeunes en stage rechignent désormais à le faire, du fait des moyens suffisants dont ils disposent. Le personnel n’en peut plus, et les conditions dans lesquelles ces stages sont assurés sont insuffisantes, ne permettant pas d’accompagner les stagiaires vers un métier qui, par ailleurs, intéresse de moins en moins de jeunes. Il est en effet difficile d’être assistant social, car on est confronté à de nombreux problèmes. Au moment où l’on a le plus besoin de ces professionnels, on constate une forme de découragement.
Les dispositions que je dénonce, lesquelles répondaient au départ à un objectif d’amélioration de la situation des stagiaires, ont pour conséquence de rendre encore plus difficile la formation de ces jeunes.