Intervention de Brigitte Gonthier-Maurin

Réunion du 26 janvier 2016 à 9h30
Questions orales — Fermetures de centres de sécurité sociale dans les hauts-de-seine

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin :

Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, je souhaite de nouveau alerter le Gouvernement sur les fermetures de centres de sécurité sociale dans mon département, les Hauts-de-Seine. La caisse primaire d’assurance maladie a en effet annoncé, en octobre dernier, une nouvelle vague de fermetures de centres d’accueil : 11 d’ici à 2017.

Depuis le dépôt de ma question, j’ai appris qu’à la suite des attentats du 13 novembre la direction de la CPAM 92 avait pris le parti d’anticiper cette décision et de fermer immédiatement ces 11 centres. La raison invoquée auprès des personnels est le manque de moyens pour rémunérer la présence d’un vigile à l’entrée de ces centres.

Le procédé est scandaleux ! Certes, les centres d’Antony, de Malakoff et de Montrouge ont été rouverts le 7 décembre 2015, d’ailleurs sans vigile, mais la menace de leur fermeture court toujours. Les huit autres centres, eux, n’ont pas été rouverts.

Ces fermetures inquiètent les usagers. Le 14 octobre dernier, j’ai participé à un rassemblement réunissant des usagers, des personnels et des élus locaux, dont la maire de Malakoff, devant le centre de cette commune, pour réclamer son maintien. Le centre de Montrouge, un temps menacé, devrait être maintenu. Quant à celui d’Issy-les-Moulineaux, il a été vendu !

Or, en 2013, la CPAM 92 avait déjà considérablement réduit le nombre de centres au nom d’une réorganisation en pôles, fermant 19 centres ouverts au public sur la quarantaine que comptait alors le département. Aujourd’hui, il n’y a donc plus que 14 centres, contre 22 en octobre 2015 !

En réduisant ainsi les capacités d’accueil physique des assurés, ces fermetures affaiblissent ce service public de proximité. Elles nourrissent aussi un sentiment d’abandon des populations les plus fragiles. De plus, elles interviennent alors même que la charge de travail des agents des centres de sécurité sociale ne fait que croître avec la crise.

La dématérialisation d’une partie des procédures ne saurait être l’unique réponse. La fracture numérique entre nos concitoyens est une réalité même dans un département comme celui des Hauts-de-Seine, territoire socialement et économiquement très contrasté, et donc très inégalitaire.

C’est pourquoi je vous demande, madame la secrétaire d’État, d’intervenir en faveur du maintien de ces centres.

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