Monsieur le sénateur, vous avez raison de souligner les difficultés rencontrées par les hôpitaux pour recruter et pour fidéliser des praticiens anesthésistes-réanimateurs.
C’est la raison pour laquelle Mme Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes a présenté, le 2 novembre dernier, un plan d’action pour renforcer l’attractivité de l’exercice médical à l’hôpital public, un plan qui fait suite aux préconisations du rapport de votre ancien collègue M. Jacky Le Menn.
Plusieurs actions de ce plan sont ciblées sur les spécialités en tension, parmi lesquelles l’anesthésie-réanimation.
Je citerai principalement la création d’une prime d’engagement attribuée aux jeunes praticiens qui s’engagent à exercer cinq années à l’hôpital public et qui permet ainsi d’améliorer la rémunération des praticiens anesthésistes-réanimateurs en début de carrière.
Par ailleurs, le projet médical de territoire, élaboré dans le cadre des futurs groupements hospitaliers de territoire, doit définir les modalités de coopération des équipes médicales.
Une prime d’exercice territorial sera instaurée pour valoriser l’exercice médical au sein des équipes de territoire et l’indemnisation de la sujétion liée à la permanence des soins sera améliorée.
Des mesures seront également prises pour mieux encadrer l’intérim médical et pout limiter son coût ; la création d’une position de praticien hospitalier remplaçant fournira un vivier de candidats de praticiens hospitaliers titulaires pour des recrutements temporaires, limitant ainsi le recours à l’intérim.
Monsieur le sénateur, ces mesures ne sont que quelques exemples de l’action globale qui a été engagée par le Gouvernement en faveur des spécialités en tension, comme l’anesthésie-réanimation.