Intervention de Catherine Procaccia

Réunion du 26 janvier 2016 à 9h30
Questions orales — Service historique de la défense et préservation du château de vincennes

Photo de Catherine ProcacciaCatherine Procaccia :

Monsieur le secrétaire d'État, en octobre 2013, une soirée bruyante réunissait 4 000 personnes dans l’enceinte du château de Vincennes. Cette soirée avait entraîné jusque dans la nuit des nuisances sonores et visuelles perturbant les très nombreux riverains.

À ma question orale n° 614, la ministre de la culture d’alors avait répondu que la réinstallation de la commission interministérielle du château de Vincennes, la CICV, devrait permettre une meilleure coordination entre le ministère de la défense et le ministère de la culture, qui occupent et gèrent tous deux le château, et entre ceux-ci et les municipalités. Surtout, la mise en place d’une information effective des Vincennois lors de la privatisation du monument pour de tels événements m’avait été promise.

Avec 50 000 habitants sur moins de deux hectares, Vincennes est la deuxième ville la plus dense de France, le château étant totalement intégré dans le centre-ville.

Le service historique de la défense, le SHD, a de nouveau autorisé la privatisation du château de Vincennes le 13 septembre 2015, pour un concert électro en plein air qui a duré neuf heures et a réuni 3 000 personnes. Pourtant, aucune information préalable n’a été apportée aux riverains, qui ont subi des nuisances sonores jusqu’à la fin du concert, à vingt-trois heures.

Il est à noter que le volume des décibels était tel que, selon l’administrateur du donjon, il a fait vibrer les vitraux de la Sainte-Chapelle de Vincennes, restaurés depuis peu… Ceux qui étaient sur place ont remarqué l’orientation des haut-parleurs vers la ville, et non vers le bois.

Je ne suis pas opposée par principe à ces opérations exceptionnelles et je comprends l’utilité financière de la location de l’espace historique qu’est le château de Vincennes, mais j’aimerais que celui-ci soit respecté en tant que monument historique et, surtout, que soient traités avec respect les habitants, et pas seulement ceux qui habitent à quelques dizaines de mètres – le son ne s’arrête pas ainsi !

Monsieur le secrétaire d'État, ma question est simple : des consignes fermes vont-elles être données au SHD afin qu’il prenne en considération les nuisances sonores avant d’accepter des projets de privatisation ?

L’information de la population sur ces événements va-t-elle enfin être sérieusement organisée ?

Enfin, pouvez-vous m’indiquer si la CICV s’était réunie préalablement à la manifestation du 13 septembre dernier et avait émis des réserves à son sujet ?

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