Intervention de Jean-Marc Todeschini

Réunion du 26 janvier 2016 à 9h30
Questions orales — Expérimentation d'une nouvelle méthode de lutte contre le chancre coloré

Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'État :

… à partir de caisses en bois infestées contenant du matériel militaire. Depuis lors, elle a progressé dans différentes régions du sud de l’Hexagone.

En France, la lutte contre le chancre coloré est obligatoire et fait l’objet d’arrêtés préfectoraux dans les départements concernés. Un arrêté national, destiné à encadrer de façon harmonisée les mesures de lutte, a été adopté le 22 décembre 2015. Il n’existe, à l’heure actuelle, aucune méthode curative dont l’efficacité ait été scientifiquement prouvée contre cet organisme nuisible.

Dans ce contexte, la stratégie de lutte actuelle repose sur différents éléments clefs : des méthodes préventives, visant à éviter la transmission du champignon aux arbres sains ; la surveillance et la détection précoce de la présence du pathogène ; l’éradication du champignon par destruction de l’arbre infesté et des arbres situés à proximité selon des procédures strictes, sous contrôle des services chargés de la protection des végétaux.

L’abattage préventif des arbres situés à proximité des arbres malades s’avère nécessaire, car le champignon se propage aux platanes environnants via les connexions existant entre les racines des arbres. Cet abattage est donc indispensable pour éviter la progression du chancre coloré.

Parallèlement, les recherches et les expérimentations doivent continuer. Le ministère de l’agriculture est très attentif à l’émergence de solutions innovantes de traitement. Le principe des expérimentations est d’ailleurs reconnu dans l’arrêté du 22 décembre 2015. Elles doivent se faire sous supervision stricte des services phytosanitaires compétents et après avis favorable du ministère chargé de l’agriculture sur la pertinence du protocole.

Une demande d’expérimentation pour une méthode qui consiste à injecter, en traitement préventif ou curatif, un fongicide directement dans le tronc de platanes contaminés lui a été soumise.

Le protocole d’expérimentation proposé par le Centre d’expertise en techniques environnementales et végétales a été expertisé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, l’ANSES, ce qui a permis de l’améliorer.

L’avis favorable au déploiement de ce protocole a été rendu aux acteurs à la mi-2015 et sa mise en œuvre opérationnelle était seulement dépendante d’une signature de la convention d’expérimentation par les partenaires tiers.

Le ministère chargé de l’agriculture a œuvré activement fin 2015 pour que les divergences entre les acteurs de l’expérimentation puissent trouver une issue favorable.

La convention d’expérimentation est désormais lancée. Cette expérimentation ne permettra de conclure ou non à l’efficacité du dispositif qu’à l’expiration de la période prévue de trois ans.

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