Depuis que nous travaillons sur le sujet, nous parlons de plus en plus d’associer les maires à la lutte contre le terrorisme.
Ces élus détiennent des informations sur leurs administrés et procèdent à des signalements, notamment auprès de l’unité de coordination de la lutte antiterroriste, l’UCLAT, ce qui est d’autant plus normal qu’ils sont officiers de police judiciaire.
Les maires me demandent – c’est également la question que je me pose – comment ils pourraient avoir connaissance des personnes fichées S qui résident dans leur commune.
Nous proposons donc qu’ils puissent obtenir des informations sur les personnes surveillées au titre du terrorisme se trouvant sur leur territoire.
Certes, je suis d’un optimisme modéré quant à l’adoption de cet amendement. Mais je souhaite soulever deux questions.
Premièrement, comment associer les maires à la lutte contre le terrorisme ? C’est un vrai sujet. Il fait l’objet d’une réflexion au sein du groupe de travail sur la sécurité de l’Association des maires de France.
Deuxièmement, quid de la traçabilité des signalements opérés par les maires ? Quel est le suivi ?
Au-delà de cet amendement, qui est imparfait et peu satisfaisant, comment peut-on associer les maires à la lutte contre le terrorisme, sachant que le renseignement territorial est notoirement insuffisant et que ces derniers constituent un relais absolument indispensable ?