Intervention de Charles Revet

Réunion du 29 mai 2010 à 15h00
Modernisation de l'agriculture et de la pêche — Vote sur l'ensemble

Photo de Charles RevetCharles Revet :

Monsieur le ministre, je souhaite simplement exprimer toute ma satisfaction devant le travail qui a été mené, dans un climat marqué par la volonté d’être constructif.

Selon moi, les dispositions contenues dans ce projet de loi – qu’il s’agisse de la contractualisation, du développement du système assurantiel, des dispositifs de récupération d’énergie, et j’en passe –, jointes à l’action que vous-même menez au niveau européen en faveur d’une meilleure régulation des marchés, permettront d’améliorer la situation de l’agriculture.

Ces dispositions seront-elles suffisantes ? Je l’ignore, tant il est vrai que les coûts de production pèsent très lourd. Nous devrons y réfléchir, car les charges que subit l’agriculture française sont supérieures à celles qui s’appliquent chez nos partenaires, y compris nos voisins allemands. Je me plais néanmoins à souligner les avancées importantes que permettra l’adoption de ce texte.

La partie agricole a été confiée à mon ami Gérard César, avec qui j’ai étroitement travaillé. Pour approfondir sa réflexion, il a tenu à rencontrer de nombreuses personnalités.

Concernant la partie pêche et aquaculture, domaines auxquels je suis très attaché, ne serait-ce qu’en tant président du groupe d’études du littoral et de la mer, nous avons également réalisé des progrès importants, qu’il convient de souligner.

Je me réjouis notamment que nous ayons su trouver une bonne adéquation entre la nécessité d’une gouvernance plus cohérente à l’échelon régional ou interdépartemental et le maintien de la proximité, souhaité par l’ensemble de nos pêcheurs et, me semble-t-il, par l’ensemble des groupes.

Je me félicite de la mise en place des schémas régionaux de développement de l’aquaculture marine. Alors que l’IFREMER avait répertorié tous les sites potentiels, nous ne disposions d’aucun schéma. Désormais, nous allons pouvoir développer l’aquaculture, qu’elle soit marine ou en eau douce.

Je me réjouis également, monsieur le ministre, de la création du comité de liaison scientifique et technique des pêches maritimes et de l’aquaculture, grâce auquel seront réunis, sur un même bateau, pêcheurs et scientifiques. Une telle instance nous permettra sans doute d’y voir plus clair ! En effet, alors que les pêcheurs prétendent qu’ils peuvent continuer de pêcher, les scientifiques poussent un véritable cri d’alarme, relayé tout à l’heure par notre collègue du groupe CRC-SPG.

Par ailleurs, pour développer la pêche et l’aquaculture – car je ne pense pas qu’on puisse descendre en dessous de 15 % de couverture de nos besoins en produits de la mer par la flotte de pêche française –, il nous faudra mettre en place les outils de formation nécessaires, en vue de préparer les marins de demain, et prévoir certains investissements. La flotte de pêche doit être rénovée. Le Grenelle de la mer a notamment évoqué les problèmes liés à la motorisation, sur lesquels nous devrons revenir.

Monsieur le ministre, je voterai bien entendu ce projet de loi. Je tiens à vous remercier, ainsi que l’ensemble de vos services, et aussi les collaborateurs de la commission. Je crois que nous avons fait tous ensemble du bon travail.

Pour conclure, monsieur le président, je dirai un mot de l’organisation de nos débats.

Plusieurs de nos collègues se sont étonnés, avec raison, me semble-t-il, que le temps maximal autorisé pour présenter un amendement, à savoir trois minutes, soit inférieur au temps imparti pour l’explication de vote, à savoir cinq minutes. Si ces durées étaient inversées, peut-être gagnerions-nous du temps et nous épargnerions-nous des discussions parfois quelque peu chaotiques. Mais je sais bien que vous n’y êtes pour rien, monsieur le président !

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