Intervention de Harlem Désir

Réunion du 17 février 2016 à 14h30
Débat préalable à la réunion du conseil européen des 18 et 19 février 2016 — Débat interactif et spontané

Harlem Désir, secrétaire d’État :

Madame Goulet, la situation humanitaire au Yémen est en effet dramatique. D’après les évaluations de l’Union européenne, 80 % de la population a besoin d’assistance humanitaire.

Nous encouragerons donc particulièrement la Haute Représentante pour la politique étrangère et de sécurité commune et le commissaire chargé de l’aide humanitaire à prendre fermement position en faveur du respect du droit international humanitaire par les parties au conflit ; en particulier, celles-ci ne doivent pas entraver l’accès aux populations à des fins humanitaires. Nous demandons également l’arrêt des attaques indiscriminées contre les civils, en particulier des bombardements contre les hôpitaux et les autres équipements médicaux.

Par ailleurs, l’Union européenne a décidé de verser une aide humanitaire, tournée notamment vers la santé et la nutrition ; peut-être cette aide, d’un montant de 200 millions d’euros en 2015, devra-t-elle être accrue.

Au plan politique, nous devons continuer à apporter tout notre soutien à la médiation des Nations unies en vue d’une solution sur le fondement de la résolution 2216 du Conseil de sécurité et inviter les parties au conflit comme les partenaires régionaux, dont le rôle est très important, à agir dans le même sens. Les pourparlers ayant été interrompus, une nouvelle session devra être rapidement organisée. Tel est le sens des conclusions du conseil Affaires étrangères, qui a traité de cette question à la fin de l’année dernière.

Madame la sénatrice, vous avez eu raison d’insister sur cette guerre, l’une des plus graves et des plus meurtrières à l’heure actuelle. Elle se déroule plus loin de nous que la guerre en Syrie, mais, en définitive, dans la même région, aujourd’hui menacée de basculer sur fond de conflits potentiels entre l’Arabie saoudite et l’Iran, entre sunnites et chiites. En vérité, l’Union européenne doit faire du règlement de l’ensemble des conflits dans la péninsule arabique et au Moyen-Orient l’une des priorités de sa politique étrangère.

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