Intervention de Harlem Désir

Réunion du 17 février 2016 à 14h30
Débat préalable à la réunion du conseil européen des 18 et 19 février 2016 — Débat interactif et spontané

Harlem Désir, secrétaire d’État :

Madame Malherbe, tout d’abord, le programme de relocalisation doit être respecté, car des engagements ont été pris. Il s’agit de faire en sorte qu’une partie des réfugiés situés dans les hotspots en Grèce et en Italie et reconnus comme relevant de la protection internationale puissent ensuite être accueillis d’une façon solidaire dans l’ensemble de l’Union européenne.

Vous le savez, l’objectif fixé est d’accueillir 160 000 réfugiés en Europe au cours des deux prochaines années. Cependant, les procédures ont pris beaucoup de retard et moins de 500 relocalisations ont eu lieu jusqu’à présent.

Même si la France est le deuxième pays en matière d’accueil des réfugiés, il faut que nous allions beaucoup plus loin, maintenant que ces hotspots commencent à être mis en place, et que nous agissions surtout plus rapidement, parce que la Grèce et l’Italie considèrent évidemment que c’est une contrepartie au fait qu’elles procèdent à l’enregistrement scrupuleux de l’ensemble des personnes qui arrivent. On ne peut pas considérer ces pays comme l’endroit où resteront tous ceux qui se voient accorder une situation de réfugié. En effet, les réfugiés viennent en Europe, ils ne viennent pas spécifiquement en Grèce ou en Italie.

De notre côté, nous avons envoyé des fonctionnaires de l’OFPRA, de la police aux frontières, et expédié du matériel. Nous avons notamment fait en sorte que les documents d’identité et les passeports fassent l’objet d’une vérification très précise. Il faut lutter contre la fraude documentaire parce que, comme vous le savez, des milliers de passeports ont été saisis par l’État islamique en Irak et en Syrie et qu’il faut en conséquence vérifier que ces passeports ne sont pas utilisés par des terroristes ou des combattants étrangers. À ce titre, nous allons prochainement envoyer une nouvelle mission.

Par ailleurs, comme les autres États membres de l’Union européenne, nous accueillerons tous ceux que nous avons prévu d’accueillir. Comme vous le savez, la France s’est engagée à accueillir 30 000 personnes dans le cadre de la répartition des réfugiés.

Concernant la Syrie, je vous rappelle que le ministre des affaires étrangères s’est exprimé sur le sujet. Nous voulons évidemment l’arrêt des bombardements contre les populations civiles et le respect d’un accord politique qui permette la fin de cette guerre.

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