Intervention de Harlem Désir

Réunion du 17 février 2016 à 14h30
Débat préalable à la réunion du conseil européen des 18 et 19 février 2016 — Débat interactif et spontané

Harlem Désir, secrétaire d'État :

Vous avez raison, madame la sénatrice, de souligner que, si une certaine baisse des arrivées de migrants a été constatée au cours des dernières semaines, il faut prendre garde à ce qu’elle ne soit pas tout simplement due à la dégradation des conditions météorologiques. Il faut donc s’assurer, d’ici au printemps, que toutes les mesures de lutte contre l’immigration irrégulière et les passeurs ainsi que toutes les mesures de contrôle des frontières ont été mises en place ou renforcées. C’est nécessaire, non seulement en raison des drames qui surviennent en Méditerranée, mais aussi des enjeux de sécurité.

Vous avez mentionné le rapport qui a été établi sur le contrôle du passage des frontières en Grèce. En effet, la vérification des documents de voyage n’a pas été jugée tout à fait satisfaisante. Toutefois, nous avons progressé depuis ce rapport élaboré au mois de novembre. Ainsi, les hotspots sont en train d’être mis en place, même si, je le reconnais, la situation ne sera satisfaisante que quand les cinq hotspots censés être créés dans les îles seront totalement opérationnels. Nous avons également apporté de l’aide, notamment en matériel et en personnel, avec des équipes de l’OFPRA ou de la police aux frontières. Nous continuerons à agir de la sorte, car cette aide est absolument indispensable.

En attendant, conformément à l’article 26 du code frontières Schengen, qui nous offre la possibilité de le faire, et à l’instar d’autres États membres, nous rétablissons des contrôles à nos frontières pour des raisons de sécurité et de lutte contre les filières d’immigration illégale.

Ce que nous voulons, c’est préserver le droit d’asile et accueillir les réfugiés, tout en assurant notre sécurité. Nous ne pourrons le faire qu’en renforçant considérablement les moyens de l’agence FRONTEX et, au-delà, les moyens alloués au contrôle aux frontières extérieures communes de l’Europe. C’est notre priorité et, évidemment, nous aiderons la Grèce dans ce domaine.

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