Le Premier ministre, M. Manuel Valls, a rencontré samedi son homologue russe, Dmitri Medvedev, à l’occasion d’un déplacement en Allemagne, à Munich, pour évoquer la levée de l’embargo sanitaire. La Russie est en effet un débouché important pour la filière porcine.
L’étiquetage est également un sujet essentiel, nous sommes entièrement d’accord avec vous. Nous demandons sans cesse à la Commission européenne de permettre l’étiquetage des produits transformés, ce qui n’est pas possible aujourd’hui. Nous avons donc décidé de prendre un décret, qui est en cours de publication, mais nous voulons nous assurer qu’il ne sera pas ensuite « cassé » par une décision européenne, même si, aujourd’hui, il n’existe aucune directive sur le sujet.
Quant à l’Allemagne, ce sujet nous a beaucoup occupés ces dernières années en raison des différences de salaires entre la France et l’Allemagne dans le secteur agroalimentaire, les industries de transformation et les abattoirs. Un salaire minimum, l’équivalent du SMIC, existe désormais en Allemagne. Nous voulons aussi vérifier que les conditions dans lesquelles est appliqué le droit sur les travailleurs détachés créent des situations équitables. En effet, le fait d’employer des travailleurs sans qu’ils perçoivent un salaire minimum entraînera toujours des distorsions de concurrence.
Nous considérons l’Allemagne comme un partenaire, dans ce domaine comme dans toutes les politiques européennes. C’est donc en étroite coopération avec ce pays et d’autres États de l’Union européenne, eux aussi très attachés à la politique agricole commune, que Stéphane Le Foll fait avancer ces dossiers. Nous comptons beaucoup, je l’ai déjà dit, sur les discussions qui auront lieu à Paris le 25 février entre le commissaire Phil Hogan et le Premier ministre.