La proposition de loi relative à la protection de l’enfant vise à offrir aux enfants placés une vie plus stable. Son élaboration témoigne de l’existence d’un réel besoin de réajuster la loi du 5 mars 2007, de tirer les enseignements des disparités observées et d’encadrer les pratiques.
Nous avons eu l’occasion de le dire lors de la discussion générale, des avancées ont été obtenues au cours de nos débats, mais des points de désaccord demeurent concernant tant la création du conseil national de la protection de l’enfance que le versement de l’allocation de rentrée scolaire. Nous déplorons qu’à un certain stade de nos échanges la problématique de l’enfant et de la protection de celui-ci ait même été quelque peu reléguée au second plan.
L’attente de tous les acteurs d’une plus grande cohérence et d’une meilleure coordination des politiques de protection de l’enfance trouverait sa réponse dans la création du conseil national de la protection de l’enfance. En supprimant cette mesure essentielle du texte, le Sénat ne répond pas à la demande de pilotage national de la politique qui a été faite.
Voilà pourquoi les membres du groupe socialiste s’abstiendront, à regret.