Croyez-moi, les choses progressent.
Je fais des réserves une affaire personnelle. Je souhaite que les choses avancent rapidement, dès cette année - ce sera nécessaire pour tenir l'objectif de 2018. La mission que j'ai lancée devra aboutir rapidement à un système efficace. Il faudra peut-être pour cela sortir des cadres classiques, être souples et réactifs.
Budgétairement, pour Sentinelle et les Opint, en 2015, j'avais annoncé une couverture totale, à hauteur de 171 millions d'euros. Tout me laisse à penser qu'elles seront également couvertes en 2016.
Au Levant, les Américains et nous-mêmes partageons nos cibles, chacun ayant son dispositif de renseignement.
Comment prend-on Raqqa ? Voilà une question essentielle. Les Américains, donc la coalition, sont beaucoup plus préoccupés par l'Irak que par la Syrie, qui est pour nous l'enjeu principal car c'est là que sont formés les terroristes qui menacent notre territoire. Ashton Carter considère avec moi que la prise de Raqqa est un objectif pour 2016 ; le président Obama nous l'a dit à Washington. Concrètement, les choses sont plus compliquées. Avec qui interviendrait-on au sol ? Ce ne peuvent être que les Kurdes avec les forces sunnites syriennes, mais en sont-elles capables ? Pour l'heure, non ; demain, peut-être, si nous les y aidons.