Intervention de Georges Thai

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 2 mars 2016 à 10h00
Table ronde sur l'enseignement des langues

Georges Thai, responsable pôle langues vivantes au SNES :

Fort de mon expérience d'une vingtaine d'années, notamment dans les classes européennes, je précise que les meilleurs élèves ne sont pas nécessairement issus des milieux favorisés. Mais de telles classes permettent aux étudiants d'origine populaire de découvrir de nouvelles cultures et de voyager. J'insiste sur le terme de section qui va à l'encontre de la notion d'élitisme : la section est composée d'élèves provenant de diverses classes et ne conduit nullement à la constitution de classes d'élites. Un vrai mélange s'opère et l'émulation qui en ressort s'avère très positive.

En outre, l'enseignement des langues a évolué. Ce n'est plus du thème, de la version ou de la grammaire alliée au par coeur à hautes doses, mais l'apprentissage de l'oral, de la culture et la découverte de modes de vie différents. Lorsque l'on envoie un élève effectuer un stage à l'étranger, il est essentiel qu'il connaisse un minimum la culture du pays d'accueil, afin qu'il s'y comporte convenablement. Une exposition suffisante à la langue s'avère nécessaire. Or, trois heures par semaine nous paraissent un minimum nécessaire ; deux heures et demie par semaine pendant trois ans ne me paraissent pas aussi efficaces. Lorsque l'on démarrait une langue en classe de quatrième, on possédait déjà des acquis dans la langue précédente. Professeur d'anglais, je pense que l'allemand est une langue très structurée et structurante qui peut aider un élève à apprendre une autre langue, et en particulier l'anglais. Apprendre les deux langues en parallèle constitue tout l'intérêt des sections bilangues.

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