Les enseignants d'allemand sont des pionniers en matière d'innovation pédagogique, car ils ont besoin de faire vivre leur discipline. Nombreux sont ceux qui n'hésitent pas à aller dans les classes du primaire pour assurer la promotion de la langue allemande et des sections bilangues. Leurs efforts ont porté et la suppression de ces sections suscite leur désespoir. La pratique de la langue est également pilotée par les examens terminaux, comme la certification que peuvent passer les élèves à la fin de la troisième, ou en seconde pour l'allemand. La préparation de cette certification est axée sur la maîtrise de l'oral et la connaissance de la culture ; l'un n'allant pas sans l'autre.
Je considère comme injuste le grief fait à l'allemand, qui serait un facteur d'élitisme. En effet, jusqu'en 1995, l'allemand était avant tout choisi comme première langue vivante. À partir de cette date, l'espagnol a supplanté l'allemand ; désormais, l'anglais et l'espagnol fournissent le profil linguistique le plus fréquent parmi nos élèves. Il y a là un enjeu fort, car cette situation ne permet pas de répondre aux besoins qui sont les nôtres.