Les langues étrangères ne sont plus un motif de dérogation à la carte scolaire depuis près d'une décennie. Il n'y avait aucune personne favorable à la réforme du collège à cette table ronde, mais 80 % des enseignants y sont opposés. Nous ne sommes pas opposés à l'enseignement d'une seconde langue vivante dès la cinquième, mais nous estimons qu'une exposition de deux heures et demie est insuffisante. Il nous semble par ailleurs qu'il vaudrait mieux aller vers un enseignement pluri-linguiste à l'école élémentaire comme le recommandent les études scientifiques d'aujourd'hui. Il s'agit ainsi de ne pas se focaliser sur une langue en particulier, mais sur une sensibilisation aux autres langues étrangères et régionales dans leur ensemble. La question de la continuité serait ainsi évacuée et une telle pratique serait plus formatrice pour les enfants. Il faudrait cependant mobiliser des moyens conséquents pour former les enseignants à de telles pratiques.
Notre opposition à la réforme est motivée par notre préoccupation en faveur de la démocratisation. Lorsqu'on réforme, pense-t-on aux élèves issus des milieux populaires et que l'école ne réussit pas, en ce moment, à faire progresser ? Pour nous, les EPI fournissent le contre-exemple de ce qu'il faudrait faire et je vous renvoie aux travaux du groupe Escol sur cette question.