Qu'un ministre des affaires étrangères évoque l'Europe aussi longuement montre que les digues sautent : c'est le signe que l'Europe devient un problème de politique étrangère, non plus de politique intérieure.
Le président bulgare du Conseil de l'Europe nous a indiqué que le trafic des migrants rapportait davantage que le trafic de drogue ; le commandement de l'opération Sophia évalue à 30 ou 35 % la part de ce trafic dans les revenus de la Libye. Or cette activité est aux mains d'organisations mafieuses. On a l'impression que les mafias ont anticipé la crise, alors que les pays démocratiques restent à la traîne ; ainsi l'opération Sophia n'est toujours pas passée au niveau 3. Ne faut-il pas développer notre analyse de la situation ?