Intervention de Yannick Vaugrenard

Réunion du 15 mars 2016 à 9h30
Questions orales — Contrats de volontariat en petites et moyennes entreprises

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard :

Monsieur le secrétaire d’État, dans notre pays, 63 % des salariés sont employés dans des petites et moyennes entreprises. Pourtant, les PME embauchent proportionnellement moins de jeunes diplômés que les grandes entreprises, ce qui leur porte préjudice. De nombreuses études montrent en effet l’importance de ces profils pour leur développement et pour leur dynamisme. Il faut d’ailleurs constater que, même parmi les PME françaises les plus dynamiques, les difficultés à recruter des jeunes diplômés sont réelles.

Cette situation constitue une différence majeure avec l’Allemagne, où le niveau moyen d’encadrement des entreprises est bien meilleur que celui des PME et des entreprises de taille intermédiaire françaises, notamment parce que les jeunes diplômés s’y orientent naturellement à la sortie de leurs études.

Certains pays, comme le Royaume-Uni, se sont saisis du problème et ont mis en place des programmes particuliers entre les grandes universités et les PME. Des stages sont effectués par les étudiants dans ces entreprises.

Nos entrepreneurs sont très demandeurs de ce type d’initiative dans notre pays. C’est pourquoi il serait particulièrement pertinent qu’un dispositif spécifique soit mis en place, qui pourrait être créé sur le modèle des contrats de volontariat international en entreprise, les VIE, qui constituent une expérience valorisable par les jeunes passés par ce dispositif. L’entreprise verse au volontaire une indemnité qui entre dans le calcul de ses droits à la retraite et qui n’est pas soumise à cotisations sociales. C’est donc véritablement une opération « gagnant-gagnant ».

Une convention pourrait ainsi permettre aux PME de recruter, pour une durée significative mais limitée, des jeunes diplômés pour y conduire un projet déterminé. Ce dispositif viserait aussi à améliorer la productivité et la compétitivité des PME et des ETI en leur permettant de s’associer les compétences des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, en particulier ceux qui sortent des écoles d’ingénieur et de commerce et qui, aujourd’hui, leur échappent.

Ce programme permettrait de lever les nombreux freins symboliques qui éloignent nos jeunes diplômés des PME les plus dynamiques de notre pays. La Banque publique d’investissement, la BPI, notamment via son programme Bpifrance Excellence, ainsi que les réseaux Business France pourraient faciliter les liens entre les jeunes diplômés et les entreprises.

Par conséquent, monsieur le secrétaire d'État, je souhaite connaître la position du Gouvernement sur cette proposition et savoir de quelle manière celle-ci pourrait être mise en œuvre.

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