Le chantier se poursuit. EDF a déposé il y a un an un dossier d'autorisation de mise en service sur lequel nous avons fait divers commentaires. L'opérateur doit y répondre. Des expertises techniques sont en cours, notamment en ce qui concerne le couvercle et les soupapes du pressuriseur.
L'IRSN apporte son appui technique aux autorités de santé, notamment en cas de sur-irradiations dans les hôpitaux. Il suit également la dosimétrie des professionnels de santé et des patients et il a constaté une augmentation des doses délivrées à ces derniers. L'IRSN propose des niveaux de référence diagnostique qui sont régulièrement révisés. Récemment, l'Institut a mis sur son site un rapport sur la tomosynthèse.
C'est à EDF et aux responsables politiques de décider quels sont les réacteurs qui doivent être arrêtés. L'IRSN se borne, quant à lui, à donner des avis techniques sur la sûreté des installations.
Trente ans après l'accident de Tchernobyl, 30 km2 restent interdits. Un sarcophage avait été construit après la catastrophe qui n'a pas résisté aux intempéries. Le nouveau sarcophage permet de confiner la radioactivité, de protéger l'ancien sarcophage et d'engager le nettoyage du site. Il est difficile de se prononcer sur les conséquences de cet accident car les études sont parcellaires : il y a eu quelques milliers de cancers de la tyroïde chez de jeunes enfants, des décès parmi les 500 000 liquidateurs qui se sont succédés sur le site. L'impact environnemental est contrasté : la forêt a souffert, mais en l'absence d'activité humaine, la vie animale semble prospérer.
J'en viens aux questions sur la communication : deux millions de pages de notre site sont consultées chaque année. Je souhaite poursuivre le travail engagé par l'IRSN, avec la charte d'ouverture à la société civile qui date de 2009. Son objectif est triple : accroître la transparence et l'information, augmenter le partage des connaissances et accompagner la société civile, notamment les CLI, pour qu'elle devienne acteur éclairé de nos débats.