Intervention de David Rachline

Réunion du 17 mars 2016 à 15h00
Protection de la nation — Rappel au règlement

Photo de David RachlineDavid Rachline :

Vous avez raison, monsieur Assouline : moi et les millions d’électeurs que je représente, nous n’avons pas la même notion de l’identité que vous. Bon nombre d’entre eux considèrent d’ailleurs que vous avez largement contribué à déconstruire leur identité, alors qu’ils y sont attachés. Je ne doute pas qu’ils sauront vous le dire lors des prochaines échéances électorales.

Personne ne s’en étonnera, nous sommes bien évidemment favorables à la déchéance de nationalité des personnes se revendiquant d’une idéologie mortifère et qui, de surcroît, s’attaquent à nos concitoyens. Il s’agit d’une mesure que nous portons depuis plusieurs dizaines d’années.

Comme vous le savez, la question de la nationalité est centrale pour notre pays. Nous sommes d’ailleurs opposés à l’octroi de la nationalité française à tout un chacun et plaidons pour une réforme profonde du code de la nationalité. La nationalité s’hérite ou se mérite. Or toutes les acquisitions ne sont pas aujourd’hui méritées, loin s’en faut.

En outre, comme certains membres de votre famille politique, mesdames, messieurs de la majorité sénatoriale, nous sommes pour la suppression de l’octroi de plusieurs nationalités, ce qui permettrait de régler la question de la déchéance. Se poserait alors celle de l’indignité nationale, qui est une piste intéressante, mais qui existe déjà dans notre droit.

Nous savons bien que la déchéance de nationalité ne sera pas l’ultime rempart contre le terrorisme islamique. Sans frontières, il est difficile de contrôler la nationalité de tel ou tel… Au regard du nombre de clandestins sur notre sol, on peut douter de l’efficacité d’une telle mesure…

Les textes législatifs permettent déjà de déchoir de leur nationalité ceux qui portent les armes contre notre pays. La question est plus de savoir ce que nous attendons pour mettre en œuvre cette mesure, au lieu de passer des heures sur l’opportunité de l’inscrire dans notre Constitution.

Comme je l’ai dit ce matin, si l’énergie et le temps que le Gouvernement a consacrés à ce projet de loi constitutionnelle avaient été utilisés pour lutter réellement contre le terrorisme islamique, on pourrait sans craindre sortir de l’état d’urgence.

Le contrôle des frontières est utile et nécessaire, l’expulsion de tous les imams radicaux est utile et nécessaire, la fermeture de tous lieux de culte salafistes est utile et nécessaire, une politique étrangère moins idéologique est utile et nécessaire, l’arrêt de l’accueil de tous clandestins est utile et nécessaire… Et je pourrais encore prolonger cette liste !

Moins de « com’ », moins d’idéologie et plus d’action, voilà la véritable recette pour gagner cette guerre contre le péril islamique !

La symbolique que cette mesure de déchéance comporte doit être encouragée. C'est la raison pour laquelle nous voterons cet amendement, ainsi que l’article 2, premier pas vers la disparition de notre sol des ennemis de notre pays.

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