Intervention de Olivier Bastien

Commission des affaires sociales — Réunion du 30 mars 2016 à 9h30
Audition de Mme Anne Courrèges directrice générale et du professeur olivier bastien directeur de la direction prélèvement greffe organes-tissus de l'agence de la biomédecine

Olivier Bastien, directeur de la direction prélèvement greffe organes-tissus, de l'Agence de la biomédecine :

Une dizaine de centres nous ont déjà envoyé un dossier. Deux projets sont aboutis et nous sommes en train d'organiser les visites sur place dont je vous ai parlé, les autres s'étaleront sur les deux ou trois mois à venir. Pour les établissements de taille importante, il faut parfois de six mois à un an de travail pour remplir toutes les conditions garantissant l'adhésion de l'ensemble des services.

En Grande-Bretagne, les conditions d'exercice des médecins sont assez différentes de ce qui prévaut en France. L'existence de précédents judiciaires fait que les médecins peuvent assez facilement se retrouver condamnés pénalement pour acharnement thérapeutique, si bien que les limites mises à la réanimation sont tout autres qu'en France. Ainsi, certaines hémorragies cérébrales sont considérées comme irréversibles et l'on s'oriente vers une fin de vie, alors qu'avec 24 heures de réanimation supplémentaire, ces patients évolueraient vers une mort encéphalique traditionnelle. Ce n'est pas totalement neutre, car dans un décès en mort encéphalique, le coeur peut être prélevé, pour une greffe cardiaque, ce qui n'est pas le cas dans un prélèvement de type Maastricht III.

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