Monsieur l'ambassadeur, je connais bien la Turquie, et j'y suis moi aussi attachée. Son régime est chaque jour un peu plus fort, mais c'est aussi un pays compliqué.
Vos relations avec la Russie, notamment, compliquent des choses qui n'étaient déjà pas simples.
Les Russes sont là pour défendre Bachar al-Assad ; vous êtes là pour le combattre. On a envie de demander aux uns comme aux autres si c'est Daech la priorité ! C'est là ma première question.
Vous venez d'insister sur le rôle fort et positif de l'Arabie saoudite, mais les Russes sont très inquiets de la coalition que l'Arabie est soi-disant en train de créer autour d'elle. Qu'en pensez-vous ?
Enfin, - et je sais à quel point c'est un problème majeur pour votre pays - les Kurdes, qui revendiquent depuis longtemps une certaine reconnaissance, auront-ils après ce conflit des droits identiques à ceux des Palestiniens ? C'est ce que semblait dire l'ambassadeur de Russie, que nous venons d'entendre. Le problème kurde ne constituera-t-il pas, le conflit syrien achevé, le grand problème de tous ?